La dissolution de l'Assemblée nationale
Les podcasts de l'ISP - En podcast av Prépa ISP - Onsdagar
![](https://is2-ssl.mzstatic.com/image/thumb/Podcasts125/v4/ef/32/3d/ef323dbc-7c72-65c5-c6db-9ac274580008/mza_10936425498507396961.jpg/300x300bb-75.jpg)
Kategorier:
L'annonce de la dissolution a été un véritable coup de théâtre. Le dimanche 9 juin 2024 à 20h58, Emmanuel Macron a annoncé à la télévision la dissolution de l'Assemblée nationale, dans la foulée des résultats désastreux aux élections européennes où le Rassemblement National (RN) a engrangé plus du double des voix de la liste Renaissance (31,4% contre 14,6%) (Site vie publique) Dans un premier temps, le président semblait pourtant réticent à cette option risquée. Selon les projections des sondeurs, une dissolution pourrait offrir la majorité absolue de 289 sièges au RN, voire faire entrer jusqu'à 300 députés d'extrême droite à l'Assemblée, soit 162 élus supplémentaires. Une ministre assurait ainsi une semaine avant le scrutin : "Jamais Emmanuel, homme d'habitudes qui n'aime pas le désordre, ne prendra le risque de dissoudre". Mais, dans un second temps, face au raz-de-marée annoncé du RN, le scénario de dissolution s’était peu à peu imposé à l'Élysée après des mois de préparation secrète par une petite cellule d'une dizaine de personnes seulement. D'anciens proches de Nicolas Sarkozy comme Gérald Darmanin et l'ancien sénateur Pierre Charon ont activement poussé Macron dans cette voie risquée, avec l'espoir d'obtenir une majorité claire aux nouvelles législatives et de permettre ainsi au chef de l’Etat de reprendre la main plutôt que de subir une majorité parlementaire introuvable. Pour parler du droit de dissolution, je reçois évidemment Grégory Portais, professeur de droit public et de note de synthèse au sein de la Prépa ISP.